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Lyon, Saint-Étienne... Pourquoi les loyers augmentent tant en 2024 ?

Publié le 08/05/2024
La rareté des biens à louer, phénomène amplifié par les difficultés d’accès à la propriété depuis deux ans, a mécaniquement fait grimper le prix des loyers sur le territoire national.
Caroline Chaloin - 06 mai 2024 à 20:30 | mis à jour hier à 07:48 - Temps de lecture : 4 min

Depuis plusieurs années, le marché locatif en France se caractérise par une forte tension, reflétant un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements à louer.

Cette situation est particulièrement prégnante dans les grandes villes et leurs communes limitrophes. Un phénomène qui s’est accentué en 2023, avec l’impossibilité, pour un grand nombre de ménages, de devenir propriétaires.

Quelles sont les différences entre le marché de la location vide et de la location meublée ? Quels sont les niveaux de loyers pratiqués dans nos régions ? Décryptage avec la première édition de l’Observatoire GH location pour le premier trimestre 2024, conduite par le réseau Guy Hoquet l’Immobilier, après analyse de l’offre et des loyers de 15 portails d’annonces immobilières de professionnels et de particuliers *.

 Quatre Français sur 10 sont locataires

Si les Français aspirent toujours autant à devenir propriétaires, quatre ménages sur 10 sont locataires de leur résidence principale. Une part qui augmente légèrement depuis 2014 et d'avantage en 2023.

« Les contraintes qui pèsent aujourd’hui sur les acquéreurs en termes de capacité de financement contribuent à installer une forte tension sur le marché locatif », indique l’Observatoire GH location.

Le recul de la location vide

La location non meublée reste majoritaire avec 63,6 % de l’offre au premier trimestre, mais affiche une baisse de - 4 points en un an (68,2 % au 1er trimestre 2023).

La location meublée, quant à elle, enregistre une progression de l’offre à deux chiffres avec + 13 %. Le loyer moyen en location non meublé est en hausse de 1,6 % par rapport au premier trimestre 2023, atteignant 12,7 € par m², tandis qu’en meublé, il n’augmente que de + 0,9 %, mais le loyer moyen s’élève à 18,4 € par m².

« Les bailleurs semblent privilégier de plus en plus la location meublée, réputée plus rentable, avec une fiscalité avantageuse, et bénéficiant de conditions plus souples, notamment lorsque le propriétaire souhaite récupérer son bien », remarque l’Observatoire GH location.

 Un loyer moyen en hausse de 3,2 %

Face à une demande grandissante, le loyer moyen par m² sur le territoire national augmente mécaniquement avec + 3,2 % par rapport au premier semestre 2023, et ce, malgré l’encadrement des loyers en vigueur dans la plupart des communes situées en zone tendue.

« Parcours du combattant »

« Le marché de la location est directement impacté par la contraction du nombre de transactions, et de l’arrêt de la construction », observe Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier. « Avec un nombre de biens en chute libre sur la location vide, trouver un logement est devenu un véritable parcours du combattant pour une grande partie des Français. Dans ce contexte, qui favorise l’offre au profit de la demande, la valeur des loyers a continué d’augmenter. Il est urgent de remettre la construction au centre de la politique du logement pour changer la donne et permettre au plus grand nombre d’accéder au logement, que ce soit en tant que locataire ou propriétaire. »

Des augmentations de loyer dans pratiquement toutes les villes

Dijon, Lyon, Saint-Étienne et Grenoble enregistrent des hausses inférieures à 3 % avec respectivement + 0,1 %, + 1,7 %, + 2 % et + 2,1 %.

Si les plus grandes villes n’affichent pas nécessairement un loyer mensuel au-dessus de la moyenne nationale (774 € par mois), sauf notamment à Paris (1 555 € par mois) et Strasbourg (789 € par mois), la surface accessible moyenne pour un locataire est inférieure ou égale à 50 m² dans de nombreuses villes : 40 m² à Dijon (- 2,5 m² ; 610 € par mois), 45 m² à Grenoble (- 0,7 m² ; 672 € par mois), 48 m² à Lyon (- 1 m² ; 884 € par mois) ou encore 50 m² à Saint-Étienne (- 1,2 m² ; 530 € par mois).

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